"Le monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page." (Saint Augustin)

samedi 27 mars 2010

Augusta, juste avant Syracuse



Augusta et Syracuse

On voulait voir Syracuse, en passant par Augusta, petit bras de mer. On arrive de nuit, sur une petite place bien éclairée et calme, celle de l’église Santa Madre.


On y dort bien. La ville est très sympa avec la mer des 2 côtés (500 m. entre les 2).
Les enfants travaillent toute la matinée, installés en extérieur.

On arrive à Syracuse pour un repérage, dans l’après-midi. On en voit surtout la partie moderne. Le lendemain : journée complète de visite dans la ville ancienne qui date du XIèmme-XIIème siècle. On commence par un marché très coloré. Les poissonniers hurlent la fraicheur de leur pêche. Leurs étales sont magnifiques. Augustin caresse discrètement un poulpe étendu, les tentacules pendantes.

Ce qu’il reste du temple d’Apollon n’est pas très impressionnant (quelques colonnes), la fontaine de la place d’Archimède est très belle avec ses poissons chevauchés par des hommes ou femmes nus. On saisit, en se promenant dans la vielle ville, que Syracuse soit inscrite au patrimoine de l’humanité par l’Unesco. On ressent ici, une richesse culturelle énorme. On mesure la diversité des styles et leur parfaite cohabitation… Ce sont des traces de notre histoire, comme des preuves à conserver. Un bijou aux milles pierres précieuses.

Piazza del Duomo, la belle cathédrale est construite sur un ancien temple dont les colonnes sont apparentes. L’intérieur est sobre. Dans l’église Santa Lucia qui était fermée, se trouvait la peinture del Caravaggio « la sépulture de Sainte Lucie » que nous voulions voir…dommage !

A Syracuse, il y a aussi de très beaux vestiges grecs, que nous ne verrons pas…histoire d’y revenir un jour.

Avola et Noto

Plutôt que de dormir à Syracuse, nous arrivons de nuit à Avola. Bon choix !

La ville a été totalement détruite par le séisme de 1693 et redessinée de façon très géométrique ensuite, pour en faciliter l’évacuation (avenues et places larges). La ville est charmante avec ses immeubles à un seul étage et la blancheur des pierres. Elle est très propre et très surveillée par une police omniprésente. On s’y sent en sécurité. Le grand calme nous surprend après le bruit de Syracuse. C’est une petite ville très dynamique qui organise des événements toute l’année. En ce moment se préparent les processions de la semaine pascale. Les amandes y sont délicieuses.

Entre Avola et Noto, nous admirons les champs d’oliviers, d’amandiers et d’orangers. C’est magnifique. Nous croisons aussi, un troupeau de jolies biquettes un peu affolées par notre monture.

Noto est remarquable pour sa cathédrale gigantesque comparée à la taille de la ville … et très baroque. Très touristique mais ça vaut le détour.

mardi 23 mars 2010

L’Etna côté Nord et gorges de l'Alcantara :


L’ascension se fait par le Nord ou le Sud, nous choisissons le Nord pour faire un détour par les gorges de l’Alcantara, fleuve qui a coulé son lit dans la lave des éruptions successives de l’Etna, spectacle impressionnant du travail et de la force de l’eau…mais aussi de quelques espèces animales…

La route est posée sur la lave des précédentes éruptions, nous sommes entourés de blocs de laves noires et d’arbres calcinés. Le camp de base de l’Etna (Nord) se situe à 1600 mètres, là, nous croisons des skieurs et un télésiège ! Pistes enneigées sur l’Etna avec vue imprenable sur la mer !

Nous ne pouvons malheureusement pas accéder aux cratères ( il y en a 4 ), car ce volcan reste le plus dangereux au monde, en activité depuis plus de 500 000 ans, les fumeroles sont le signe le plus visible de son intense activité. La dernière grande éruption remonte à 1986 et plus de 135 éruptions significatives et dévastatrices ont été recensées. Haroun Tazieff a dit de ce volcan « quand je l’ai découvert, j’ai oublié tous les autres, ce volcan, c’est l’enfer ! »

De nombreuses légendes ont pour décor le volcan sicilien. On y apprend notamment que Zeus y a enseveli le monstre Typhon, fils de Tartare et de Gaïa, qui avait eu l'audace de s'opposer au maître de l'Olympe. Prisonnier de l'Etna pour l'éternité, ce géant furieux et insoumis tente parfois de se libérer, provoquant au passage de terribles tremblements de terre et vomissant les flammes que l'on voit régulièrement surgir du volcan.

Taormina !!

Souvenez vous les premières images, en noir et blanc, du film « le Grand Bleu », ce joli village accroché au dessus de la mer, ses pêcheurs de coraux munis de scaphandres antiques et dangereux… puis le championnat du monde de plongée et la pasta party sur une terrasse qui domine la mer… et bien nous avons fait ce pèlerinage dans ce lieu mythique et magique.

Taormina est devenu un village très « visité », pour son théâtre grec, son charme et … ses jolies boutiques et hôtels 5* qui enlèvent un peu d’authenticité au lieu. Il reste un point de vue incroyable sur l’Etna, juste derrière. Beau contraste entre la mer d’un coté et les neiges du volcan, à 3350 mètres.

Une belle découverte, … ce soir séance cinéma ?



Impossible de stationner à Taormina, nous dormons à Giardini Naxos, station balnéaire agréable avec vue assez exceptionnelle sur les barques et l’Etna.

Traversée sur la Sicile

15 minutes de ferry (de San Giovanni à Messine), et nous voilà en Sicile. La chaleur est là. Paysages superbes également.

Nos amis de Pompéi, les Boa, tombés amoureux de la Sicile pensaient y passer 15 jours, et y sont restés 2 mois !

Notre première destination : Taormina.

La côte Amalfitaine




La petite route : un vrai balcon sur la mer. Très serré avec un camping car - pas toujours autorisé d’ailleurs mais nous ne le savions pas.

Manœuvres pas faciles quand on croise un car, surtout si ça tombe au milieu d’une dispute d’enfants…et oui, il y en a ! ça n’a pas plu au chauffeur ;(





Sous les filets noirs, ce sont les citronniers.
Nous n’avons parcouru qu’un tiers de la côte. Les villages sont très beaux, un peu moins sauvages que ceux des Cinque Terre plus au nord, et surtout, plus grands.

On sent que l’été, l’endroit est touristique. Il faut venir avec une très petite voiture. Le bord de mer est magnifique.





Nous avons pu dormir face à la mer, en sauvage. Chouette.


Voilà à quoi a ressemblé notre 1er chocolat chaud/croissant en terrasse. Pas mal !

Ensuite, on quitte la côte avec regret mais on a hâte de traverser sur la Sicile.

samedi 20 mars 2010

Le Vésuve, Il Vesuvio

Une ascension qui se mérite ! Route escarpée pour arriver au "camp de base" et marche jusqu'au sommet (1300 mètres) pour se trouver au bord du cratère.
Il est vivant ce volcan, il fume (fumerolles) ! C’est un volcan explosif, donc imprévisible et très dangereux. De plus en plus sous pression, le gaz accumulé sous la terre, provoque un jour, une explosion qui projette, lave et morceaux de montagne (appelés bombes volcaniques)…ce qui cause beaucoup de dégâts. En explosant, il perd une partie de sa hauteur. S’il devait y avoir une nouvelle éruption, les scientifiques ne sauraient le détecter que 3 à 4 jours à l’avance. Limite pour évacuer les 600 000 personnes qui habitent dans la zone rouge, située entre le volcan et la mer.



La dernière éruption remonte à 1944. Avant cette date, il y en a eu une tous les 30 ou 50 ans. Aujourd’hui cela fait donc 66 années de calme … Chuuuttt ! Sujet tabou chez les habitants voisins.
Une belle balade, un cours sur les volcans, un peu de sport et une bouffée d’oxygène.... Nous irons peut-être voir l'Etna en Sicile !

Napoli


A ce jour, Naples sera notre ville la plus décevante.

Nous nous attendions à voir une ville colorée et très vivante où se côtoient en bonne entente la belle Italienne pomponnée et parfumée, le pizzaiolo jovial, le bel italien ténébreux en Vespa .. .et tout cela dans une odeur de mer, de capuccino, de margherita. Et bien NON. L’odeur est plutôt celle des pots d’échappement. La ville et les monuments sont décolorés et tagués. La ville est surpeuplée. Les églises sont protégées par des grilles fermées à clef.

Le quartier de la gare, un dimanche matin est oppressant. Au retour, dans l’après-midi, nous y avons vu une marre de sang sur le trottoir…règlement de compte ?
Les places, rues et monuments sont en "travaux" depuis des années, les chantiers semblent figés. La voirie est gérée par la mafia, source de conflit. Les poubelles débordent.



Finalement, la ballade dans les petites ruelles en pente du quartier populaire était le moment le plus sympa de la journée. Le linge sèche aux fenêtres, les jeunes circulent dangereusement en vespa, sans casque et à 3 ou 4 dessus. Le quartier est une piste de course où les scooters sont rois.

Il y a forcément de belles choses dans cette ville internationale, 3ème ville d’Italie après Rome et Milan. Nous regrettons de ne pas avoir pu visiter le musée archéologique...
Malgré tout, cela reste enrichissant pour les enfants qui voient le résultat lorsque les habitants ne respectent pas leur ville. Illustration de nos messages d'éducation ;)

Le lendemain, André a fait la classe au CE1, CM1 et CM2.

mardi 16 mars 2010

Herculanum et les amis de Pompéï


...ça ne s'oublie pas !

Notre première vraie rencontre avec des Français : un couple d'enseignants avec leur fils Basile (11 ans) qui font également un tour d'Europe, partis depuis le 11 Novembre.

Une très belle rencontre qui tombait bien pour tous. Les "Boas" en voyage depuis 7 mois n'avait encore jamais rencontré de famille française. Pour nous aussi, ils étaient les 1ers. Les enfants ont beaucoup de plaisir à échanger entre eux... et à jouer.

Nous faisons ensemble l' ascension du Vésuve, un déjeuner barbecue... et aujourd'hui, André fait classe multi-niveaux pour les 3 enfants !
Cours sur les volcans avec observation des morceaux de lave ramassés, dessins... Ils sont ravis !

C'est d'autant plus une belle rencontre que Basile, qui a eu de graves problèmes de santé dans son enfance a semble t'il trouvé, dans la relation avec Augustin et Rosalie, beaucoup de réconfort, de tolérance et de confiance ; ce qui n'a pas toujours été le cas, dans son environnement scolaire et même familial.

Ensuite, d'autres hasards ont lieu dans ce camping. Une autre famille française arrive aussi de 7 mois de voyage avec 3 enfants (Jérémy 10 ans, Thomas 8 ans et Baptiste 4 ans) . Ils font un tour du monde en 2 ans et n'avaient encore rencontré aucune autre famille...
A Pompéï il y a beaucoup de campings..


Nous avions tous choisi le Spartacus complètement par hasard !

Une autre famille, anglaise cette fois (avec Alex 11 ans et Georges 8 ans), arrive de 6 mois de voyage. Ils ont passé 2 mois en France et veulent vite rejoindre la Grèce pour 2 mois.

Une bonne partie de foot s'improvise entre enfants. Les pères s'y mettent aussi. Et ça se transforme en partie de rugby !! On ajoutera les photos bientôt.




Herculanum


Nous avons visité cette 2ème cité romaine ensevellie sous les cendres et la lave du Vésuve avec les BOA et les amis québequois (Berthe et Yves). Herculanum est plutôt mieux conservée que PompéÏ. On y voit des maisons presqu'entières avec leur étage, leur toit... On voit bien aussi que seule une petite partie de cette citée a été déblayée. La nouvelle ville s'est construite dessus.

proverbe n° 4

Voyager est un triple plaisir, l' attente, l' éblouissement et le souvenir. Ika-Chase.