"Le monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page." (Saint Augustin)

dimanche 18 avril 2010

Venise, Murano





Nous retrouvons Laura, notre amie italienne venue de Turin, et arpentons les minuscules ruelles à la recherche d'artisans au travail.



















Nous faisons la rencontre d'un fabricant d'objets en verre, puis de masques en carton pâte.





















Ils nous expliquent leur travail avec beaucoup de gentillesse. Ils aiment leurs métiers, et sont heureux de perpétuer des traditions vénitiennes millénaires.









Nous avons beaucoup de chance pour le temps, ce qui rend encore plus agréable la prise de photos !!
Voici quelques paysages déjà connus mais tellement beaux. Et, vous verrez que nous n'avons pas résisté à la tentation de visiter des canaux moins touristiques à bord d'une gondole... il faut dire que la pression des enfants a été soutenue (faible mot !). Kitch mais sympa.










Laura nous emmène déguster les fameuses "canocchie" et des filets d'anguilles : un délice !








Nous visitons le théâtre " il Fenicce" qui a été récemment refait après avoir brûlé (pour la 2ème fois) ; le "fenicce" est un oiseau mythologique qui renaît de ses cendres....Il n'y a pas que des hasards...











A propos de feu, nous avons croisé un "camion" de pompiers.















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L'île de Murano

Depuis le bâteau, nous avons un nouveau point de vue sur Venise et je ne résiste pas à l'envie de rajouter quelques photos !!
L'île est très jolie et beaucoup plus calme que Venise. Nous y avons passé un très bon moment et avons assisté au travail de gros objets en verre. Un travail très physique : les fours chauffent à plus de 1000°C et les objets pèsent très lourd.








Quelques pâtisseries ??







Comme elles sont en verre, il faut prévoir un bon dentiste ... clin d'oeil pour Laurent qui se reconnaîtra ;-)











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Les enfants ont adoré cette étape festive. Augustin et Rosalie vous offrent quelques bouilles réjouies et Achille, plein de bisous...



N'OUBLIONS PAS L'ESSENTIEL : Rosalie a perdu une dent, aidée par la balançoire qu'elle a reçue en pleine figure (âme sensible s'abstenir : image choquante ci-dessous !!!)










et Achille est toujours passionné par la gamelle de Coyote.



samedi 17 avril 2010

La Croatie : traversée, Dubrovnik, Split, Zadar, Nin








Traversée sur Dubrovnik dans la nuit du 09 Avril 2010.

Les enfants sont les plus heureux. Nous laissons le camping car dans la "soute" et sommes obligés de prendre une cabine !!...rudimentaire mais si sympa.





Pendant la visite de Dubrovnik, nous profitons surtout de la pluie. La ville est un petit décor de théâtre. Les ruelles sont particulièrement étroites et certaines sont construites sur une pente, ce qui leur donne un charme supplémentaire mais les rend inaccessibles aux poussettes !

Un regret : beaucoup trop de boutiques pour tourisme de masse avec profusion de tee-shirts, babioles...

Sinon, c'est agréable de voir que la ville s'est ouverte au tourisme culturel : les églises sont ouvertes, on peut les visiter, ainsi que d'autres monuments tels que le mémorial de la guerre de 1991-1992...


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Split. Nous ne retrouvons plus les photos...

Comme à Dubrovnik, nous avons bien profité de la pluie. La ville a été construite dans l'enceinte du palais qui lui même a été partiellement détruit. Il reste quelques colonnes par-ci par-là (peu impressionnantes). Sinon, la pierre est aussi blanche qu'à Dubrovnik, les ruelles aussi étroites, avec beaucoup de jolies places. C'est très vivant et commerçant. La promenade le long de la mer est contemporaine, très belle et très accueillante certainement quand on peut profiter des terrasses...


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Zadar. La vieille ville et la ville moderne sont séparées par un fleuve. C'est une grande ville plutôt agréable. Nous avons particulièrement aimé la place aux 4 églises et les "orgues naturels" créés en 2005 sur la promenade du bord de mer. Selon les vagues et le vents, les orgues produisent des sons qui font penser au cri des baleines. C'est très intriguant et très reposant. Le temps s'arrête. On a envie de prendre un livre et de rester là, un peu, beaucoup... Augustin et Rosalie sont allongés prêts des bouches de "sortie" des sons. Difficile de les décoller ! C'est une curiosité qui valait le détour.


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Nin. Tout petite ville à laquelle on accède par un joli pont de pierres. C'est adorable. Il y a la plus petite cathédrale du monde, toute blanche, qui doit faire 12 m2. Les rois croates y ont vécu au moyen âge. La lumière était jolie.

Proverbe n° 5

"Le plus grand voyageur est celui qui a su faire une fois le tour de lui-même." Confucius

En route pour le Parc naturel de Plitvice Jezero


La route dans la montagne est très jolie. Nous traversons de minuscules villages, où les traces de la guerre ne sont pas encore effacées. Les façades sont criblées de balles. Beaucoup de maisons ont perdu leur toit sous les bombes ; tout est brûlé à l'intérieur. Elles ont été désertées. Pas de photos, car nous roulons et sommes assez impressionnés.

On se demande de quoi vivent les gens ici. On croise, sur le bord de la route, des paysans qui proposent quelques fromages de brebis, quelques pots de miel...












En ville, à Otocak, on voit quelques impacts de balles sur la façade d'un immeuble :








Le parc naturel est classé. Il est magnifique et nous avons fait un peu d'exercice et une très belle promenade.




Déboires avec la police

1. En allant à Plivitce : On se fait arrêter pour excès de vitesse (15 km/h en trop). Le monsieur n'est pas commode. Il n'a pas arrêté la voiture croate qui était juste devant nous, à la même allure, mais plutôt les français en camping car ainsi que les serbes qui arrivaient un peu après nous. Il s'énerve en demandant les "DOCUMENTS !!! " et demande immédiatement 500 Kunas en "cash" (un peu moins de 100 €). Comme on ne les a pas, Christophe part à pied à la banque. Le policier trouve qu'il y va d'un pas trop tranquille, alors, il range son matériel (jumelles..) et rejoint Christophe à la banque. Là, se trouve aussi le serbe qui ne peut pas retirer d'argent et qui n'a aucune solution. Il parle le croate et nous aide cependant à trouver un accord : 300 kunas feront l'affaire. Lui sera emmené chez un avocat...
:-(



2. En sortant de Croatie, à la douane (la Croatie n'est pas l'Europe) : encore une heure de perdue avec les enfants qui attendent à l'intérieur ! Le douanier ne veut rien savoir quand nous sommes incapables de lui fournir les justificatif s de paiement de chaque nuit de camping (ah, ces vieilles habitudes du communisme ...!) . On retrouve 2 factures sur les 6 nuits passées en Croatie ! Certains campings ne donnent pas de facture (il y a même un camping qui ne nous a pas fait payer étant arrivés tard le soir et repartis tôt le matin !!) et nous avons fait quelques nuit en "sauvage". Le douanier veut nous faire payer une amende d'environ 200 € par nuit non justifiée.... et au bout d'un moment, alors que nous lui avons fait un récapitulatif de nos étapes, il change d'avis.... Et, on part vite ! ça suffit, vive l'Europe. Le soir, on dort à Venise. Tout va bien.

vendredi 9 avril 2010

enfin, des mises à jour !!

Voilà, Emmanuelle s'est couchée à 3heures du mat pour rattraper une partie de notre retard, en tant que conseiller artistique je ne l'ai pas dérangé pour laisser libre cours à sa créativité ...

Les 3 nouveaux messages ("derniers instants en Sicile", "coup de coeur musical" et "les prolongations en Italie du sud") sont ci-dessous pour respecter la chronologie.

Nous vous parlerons bientôt de la Croatie : ses policiers zélés, ses douaniers obtus qui m'inspirent le proverbe n°5 suivant :

“Voyager nous permet de constater que si les peuples ont des frontières, la bêtise humaine n'en a pas.”

suite bientôt ...

vendredi 2 avril 2010

Sur la route de Bari, Italie : Matera, Alberobello, Trani, Lecce


On joue les prologations en Italie. Cette fois, le but est de rejoindre Bari pour traverser sur Dubrovnik et de faire réparer notre chaudière. Il y a urgence, puisqu'on se douche à l'eau très froide et que l'on ne peut plus se chauffer la nuit.
Dans nos petites couchettes, nous n'avons pas trop froid, mais Achille qui dort dans "la pièce principale" se réveille tout glaçé !!

A la recherche des pièces, nous parcourons les Pouilles de haut en bas. Point positif, nous allons découvrir des villes qui n'étaient pas prévues au programme.

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Un grand merci à Charlotte et Lionel, qui nous ont vivement recommandé Matera et ses quartiers "Sassi"...juste à temps, nous avons bifurqué et y étions le lendemain pour fêter Pâques en tout petit comité..

Les Sassi sont les anciens quartiers populaires qui ont été construits sur des pentes de façon assez anarchique et simple. Ils ont été désertés peu à peu, et ont été la honte de la ville avant d'en faire sa renommée. Ils sont maintenant classés au Patrimoine mondial par l'Unesco et sont en cours de rénovation.


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A Alberobello, c'est la fête dans les rues. Le lundi de Pâques "Pasquetta", les habitants des villages voisins se retrouvent là, pour déjeuner, se promener et acheter les nombreuses babioles souvenirs dont nos enfants sont si friands !

Ce village est connu pour ses 1400 maisons "trulli". Elles font penser à un décor de dessin animé, mais elles sont réellement habitées. Elles sont construites sans mortier et constituées de pierres à chaux. Leur toit conique est souvent décoré de symboles primitifs qui ont généralement une signification religieuse. Les habitants avaient trouvé le moyen d'échapper à l'impôt foncier en construisant des maisons rapidement "destructibles" en cas d'inspection royale... futés !!


Insolite


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Elle voulait voir Trani...et on a vu Trani... par un vent à décorner les boeufs. La cathédrale romane "simplicime" et "bellissime" trône sur une jetée hyper exposée au vent. Elle est aussi belle dehors que dedans. Augustin et Rosalie ont fait une rencontre qui a changé leur journée : "Champagne et Arturo" les 2 bébés cockers sur la photo !!

Seul Achille n'a pas succombé au charme de Trani. Il hurlait sous le vent et l'habillage pluie de sa poussette. Coyote non plus ne faisait pas le fier !


Les petits exploits : 1er bain pour Rosalie et Augustin et escalade pour Achille (sans trucage!)



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Lecce, reine du baroque, est la grande ville la plus au sud du talon italien.




Toute la ville est baroque ; on y trouve des détails amusants, tels que ces dessous de balcons dont les chevaux semblent complices amusés !




On manque de recul pour photographier correctement la cathédrale Santa Croce, mais ce sont les détails qui sont intéressants. Les statues représentent des créatures imaginaires, moitié hommes, moitié animaux ou végétaux. Certains font peur ! Quelle imagination et quel travail ! On ne pensait pas qu'une architecture aussi "farfelue" puisse exister.

C'était à voir. On est content du détour...mais maintenant, il faut remonter pour prendre le bateau le soir même (départ à 23H)...

Coup de coeur musical, Sicile

Le moment est venu de vous parler musique !

A Taormina, le jour de notre arrivée en Sicile, nous avons trouvé le 2ème CD dont parle si bien une journaliste ci-dessous. Nous l'adorons ! Alors, pour les curieux, voici l' article récupéré sur internet qui décrit en même temps la musique populaire Sicilienne :

" Quand on dit musique sicilienne, on pense immédiatement aux airs de mandolines, de tarentelles et autres joyeuses mélodies accompagnées à la guimbarde.

Peu connues, en revanche, sont les fanfares traditionnelles, qui font pourtant partie du patrimoine musical de l'île. Pas la moindre ville, le moindre village, la moindre bourgade qui ne possède sa propre fanfare municipale. Celle-ci, en effet, joue un rôle capital dans la vie de la communauté puisqu'elle accompagne les processions lors des grandes fêtes religieuses, notamment à Pâques durant la Semaine sainte, ou lors des funérailles de quelque personnage important.

En 1997, deux musiciens de génie (Fabio Barovero du groupe turinois Mau-Mau et Roy Paci, trompettiste talentueux qui a joué notamment avec Manu Chao) ont eu l'idée de former un groupe, Banda Ionica, afin de dépoussiérer les marches funèbres, composées à la fin du XIXe siècle, jouées autrefois aux enterrements dans toute l'Italie méridionale.

Le groupe, qui réunit une vingtaine de jeunes instrumentistes des environs de Syracuse et Catane, a enregistré un premier CD, intitulé Passione, reprenant des morceaux d'anthologie composés par des auteurs italiens de renom comme Enrico Petrella et Amedeo Vella. Il suffit d'écouter cette musique poignante qui oscille entre le tragique et l'élégiaque pour être immédiatement transporté dans les ruelles baroques ou les sentiers de Sicile, derrière un noir cortège avançant d'un pas lourd et grave. Plusieurs morceaux de cet album ont même été repris au cinéma, l'un figurant dans la bande originale de La fille sur le pont, de Patrice Leconte.

En 2002, le groupe sort un deuxième CD, Matri Mia. Cette fois, à la musique des fanfares viennent s'ajouter des chansons interprétées par des artistes internationaux comme El Mono Loco du groupe espagnol Macaco, Arthur H, Vinicio Capossela (le « Tom Waits » italien), Mauro Ermanno « Giò » Giovanardi, chanteur de La Crus et Cristina Zavalloni. Un disque qui rentre davantage dans la catégorie world music et salué par la critique qui l'a qualifié d' « imperdibile »! Je confirme, absolument sublime!


derniers instants en Sicile, Capo Milazzo

Au camping de Cefalu, on a de drôles de voisins... qui valaient bien une photo et une mention dans le blog !



Madame nous présente son chien.
Ils en ont deux qu'ils promènent quotidiennement en "chopper".


Achille prend son petit bain, et les grands, leur petit déjeuner face à la mer !
































Ensuite, on roule. Notre dernière destination sera sauvage : le Capo Milazzo, où on visite le sanctuaire de Saint Antoine de Padoue, le Saint des "têtes en l'air" avant de s'offrir un très beau coucher de soleil.

Sanctuaire de Sainte Rosalie

Sainte Rosalie est la Sainte patrone de Palerme. Jeune fille de l'aristocratie Palermitaine au XVIè siècle, elle choisit à 14 ans, d'aller vivre et prier dans une grotte au sommet du mont Pellegrino à Palerme. Elle y restera jusqu'à sa mort à 34 ans. Elle a sauvé Palerme de la peste. Elle est vénérée dans toute la Sicile. Le 15 juillet tout Palerme est dans la rue pour suivre le char et la statue de la Sainte, qui seront déposés dans le port, Suivra une grande fête et un feu d'artifice.

Palerme, Palermo

Voici un petit diaporama ... quelques commentaires viendront par la suite.
Nous devons prendre la route pour quitter la Sicile avec grands regrets.
A bientôt :)

Montreale



Montreale, petite ville, domine Palerme (29 mars).
Epuisés après la visite de la vallée des temples d'Agrigento et la route, nous faisons un sot rapide à Montreale. La cathédrale est très belle, nous assistons à un bout de messe en Italien. Il fait nuit et nous dormons sur place, un emplacement avec vue sur Palerme nous tend les bras.

Agrigente, Agrigento, la vallée des temples

Notre périple se poursuit par une traversée à l’intérieur de la Sicile : MAJESTUEUX !

Des paysages magnifiques alliant collines, fleurs, verdure, à perte de vue avec une lumière rasante !

Emmanuelle n’a cessé de prendre des photos…

Nous arrivons à Agrigente et la vallée des Temples, site inscrit au patrimoine de l’humanité par l’Unesco car ces temples et autres vestiges Grecs, en enfilade, sont mieux conservés que ceux de Grèce ou d’Italie.

Nous arrivons de nuit et nous nous posons à un endroit magique. Devant nous et sur le coté : les temples éclairés. De notre couchette, nous en voyons un à chaque fenêtre !

Le parcours piétonnier nous mène de temple en temple. Ils sont très imposants et le premier, dédié à la femme de Zeus, est visible depuis la mer.

C’est un exemple parfait du style dorique (l’un des plus anciens styles Grecs : env. 600 ans avt J.C.) avec des colonnes cannelées, un autel imposant pour les sacrifices diurnes (aux Dieux Olympiens) et de petits autels latéraux pour les sacrifices nocturnes (aux Dieux de l’enfer)…

Les enfants sont très concentrés sur les explications historiques.

Etna Sud

Notre envie est trop forte de mieux découvrir ce volcan, nous avons appris qu’il y avait un autre accès, par le Sud, qui permettait de monter plus haut, via un téléphérique puis en véhicule 4x4 afin d’approcher un des cratères en forte activité. Nous modifions notre itinéraire et en faisons la surprise aux enfants. Notre camp de base se situe sur la commune de Nicolosi, camping dans la forêt au pied de l’Etna.

Première surprise, nous nous couchons avec des grondements sourds et réguliers, presque inquiétants : c’est le volcan qui s’exprime ! Emmanuelle n’est pas très rassurée.

Le lendemain, ascension jusqu’à 2000 mètres en camping car, au travers des champs de lave des précédentes éruptions. Nous passons même à coté d’une maison à moitié ensevelie. Nous avons ressorti les doudounes, pour atteindre les 2800 mètres, et là nous avons l’impression d’être dans une station de ski : des magasins de location de matériel, des skieurs, des surfeurs en combinaison et chaussures de ski font la queue au téléphérique !

Manque de chance pour nous – et pour les skieurs – une tempête de vent s’abat sur le sommet et nous privera de l’ascension finale ! Pour nous consoler, nous nous contenterons d’un piquenique au fond d’un cratère en activité !